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Femme de Tchekhov
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de Catherine Aymerie, Anton Tchekhov
Mise en scène de Paula Brunet Sancho
Avec Catherine Aymerie
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Du 01/10/2007 au 17/12/2007
Lundi à 19h.
Darius-Milhaud
80, allée Darius-Milhaud
75019 PARIS
Métro Porte-de-Pantin
01 42 01 92 26
Site Internet
Cette pièce nous emmène dans l’univers de Tchekhov à travers une galerie composée des plus grands rôles féminins de l'auteur.
La salle est intime, offerte comme le chaton de la bague qui reçoit le joyau, l’une de ces perles fines d’une nacre parfaite et d’une sphère exacte. Rien de grand, de tapageur mais ce raffinement des enluminures du Moyen Age, comme celles d’un des Maîtres en cet art, l’immense Fouquet, qui dans leur écrin au Château de Chantilly nous ravissent toujours... C’est ce à quoi fait penser dans un premier mouvement ce très beau spectacle de Catherine Aymerie, mis en scène par Paula Brunet Sancho, sur des lumières très raffinées évoluant d’acte en acte de la douceur des atmosphères endormies et latentes au flamboyant des temps des crises et des ardeurs d’amour. Finesse, esprit, lumière, composition et profondeur. Une Catherine Aymerie totalement surprenante, émouvante, très belle dans la lumière qui s’accroche à son visage, son corps souple et poétique, douloureux quand elle porte la peine de Femme, dix-sept femmes qui composent et traversent l’uvre de Tchekhov.
S’appuyant sur un texte finement construit, très habile par la connaissance intime de l’uvre de Tchekhov, progressif et gradué, Catherine Aymerie fait don de la douleur de l’une, porte l’espérance de l’autre, encore jeune à s’arracher à un quotidien dérisoire en rêvant d’un ailleurs. Sans juxtaposition ni gros fils de couture, ces femmes en une femme apparaissent dans leur endormissement premier ou durable, leur inconscience, leur inquiétude d’être trahie, leur tempérament volcanique, leur sensualité bafouée qui se résigne ou se révolte. Catherine Aymerie va jusqu’à bouleverser la salle dans une danse de douleur qui va jusqu’au séisme que produit la folie, quand il n’y a plus pour dire son mal et l’espérance d’y échapper que cette voie-là. Cette voie portée par cette voix souple qui vibre en chacun ou chacune, s’il veut l’entendre.Une grande comédienne qu’on ne voit pas assez, qui surprend, fait accéder à l’uvre, émeut très profondément. Un public heureux au salut très tendre de cette femme devenue femmes. Et des ovations terriblement méritées ! Ne sommes-nous pas à ce moment-là Irina des Trois Surs, Lioubov Androvna de La Cerisaie, Sonia d’Oncle Vania ou Anna Petrovna de Platonov. Ou, par le miracle du partage qui marque le Théâtre, pour un instant des femmes-mosaïques faites d’un peu d’elles toutes et, comme l’horloge ou le vent changeant comme elles sur scène avec l’âge, les saisons, le moment, plutôt l’une que l’autre avec de plus ou moins grands besoins de partir et d’aimer ?
L’étendard de ta beauté a surpassé la lune ;Ton injustice envers mon cur a passé la mesure ;Le feu de la séparation a dévoré mon âme,L’ennui que je sens loin de toi a submergé ma tête ;Ce qui passa d’amour, hier soir, sur ton esclave,ne passera jamais sur aucun des amants ;mes pleurs amers ont mis le trouble dans le mondeet plus haut que le ciel s’est élevée ma plainte.Ton image, hier soir, à moi s’est présentée :En voyant mon état, elle s’est détournée,et mon il répandit des perles à ses piedsde sorte qu’en passant elle foulait des perles.Mes pleurs ont surpassé le rubis en rougeur ;Et ma face est encore plus pâle que l’or jaune.Est-ce cette parole du poète Zhulowsky à laquelle aspirent, sans le savoir, en le pressentant, en le sachant, toutes ces femmes, quel que soit leur âge, leur milieu social, leur statut ? Est-ce cet appel à vivre que toutes ressentent comme une irrésistible attraction ? Est-ce le lien majeur qui unit toutes ces femmes si ressenties par la comédienne qui module leurs émotions avec une extrême justesse sans tomber dans le travers de certains acteurs qui, se sachant une belle voix, en usent et en abusent, et deviennent maladroitement systématiques. L’écueil est évité par intelligence et esprit de finesse que confirment les gestes et les déplacements nécessaires et naturels mais, prolongements de l’esprit, admirablement éloquents car fluides et sensibles.
S’appuyant sur un texte finement construit, très habile par la connaissance intime de l’uvre de Tchekhov, progressif et gradué, Catherine Aymerie fait don de la douleur de l’une, porte l’espérance de l’autre, encore jeune à s’arracher à un quotidien dérisoire en rêvant d’un ailleurs. Sans juxtaposition ni gros fils de couture, ces femmes en une femme apparaissent dans leur endormissement premier ou durable, leur inconscience, leur inquiétude d’être trahie, leur tempérament volcanique, leur sensualité bafouée qui se résigne ou se révolte. Catherine Aymerie va jusqu’à bouleverser la salle dans une danse de douleur qui va jusqu’au séisme que produit la folie, quand il n’y a plus pour dire son mal et l’espérance d’y échapper que cette voie-là. Cette voie portée par cette voix souple qui vibre en chacun ou chacune, s’il veut l’entendre.Une grande comédienne qu’on ne voit pas assez, qui surprend, fait accéder à l’uvre, émeut très profondément. Un public heureux au salut très tendre de cette femme devenue femmes. Et des ovations terriblement méritées ! Ne sommes-nous pas à ce moment-là Irina des Trois Surs, Lioubov Androvna de La Cerisaie, Sonia d’Oncle Vania ou Anna Petrovna de Platonov. Ou, par le miracle du partage qui marque le Théâtre, pour un instant des femmes-mosaïques faites d’un peu d’elles toutes et, comme l’horloge ou le vent changeant comme elles sur scène avec l’âge, les saisons, le moment, plutôt l’une que l’autre avec de plus ou moins grands besoins de partir et d’aimer ?
Marie-José Pradez
30/11/2007
L'association Femmes solidaires et la compagnie Théâtre de la Rencontre proposent lundi 3 décembre à 19h au théâtre Darius-Milhaud une rencontre
autour de la femme et du spectacle Femme de Tchekhov, suivie d’un débat animé par Femmes solidaires, en présence de Catherine Aymerie, comédienne
et de Paula Brunet-Sancho, metteur en scène. Tarif exceptionnel à 10 euros (au lieu de 17 euros). Réservations sur La Theatrotheque.com.
![Affiche](./index_files/bando-alaffiche.png)
AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Martin Kidermans
Mise en scène de Martin Kidermans
Fleur, fille d'Ariane, veut connaître d'où elle vient. Elle n'a jamais connu sa mère, juste son père qui lui, refuse de répondre à ses questions. Par un concours de circonstance, elle apprend que Léonardo a bien connu ses parents. Elle invente un motif de rencontre, et enfin...
L'avis de Geneviève Brissot
L'ORIFLAMME
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AVIGNON
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la fille d'Ariane
de Martin KidermansMise en scène de Martin Kidermans
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