• Trio endiablĂ© Ă  la manière d'un vaudeville, 
  • Une chanteuse provocante, trois musiciens dĂ©jantĂ©s, des textes drĂ´les et percutants, voilĂ  la recette de ce spectacle vivifiant et fantaisiste ! Ils puis en tournĂ©e en France.
  • Ne manquez pas ce spectacle Ă©bouriffant et drĂ´le qui tourne en rĂ©gion parisienne et en province !
  • ''<i>L’homme le plus aimĂ© des Français</i>'' revient parmi nous. Il nous raconte sa vie, affirmant que rien n’est dĂ©sespĂ©rĂ©.
  • Théâtre de papier, d’objets et de marionnettes, de la Cie Les Ateliers du capricorne pour les enfants (Ă  partir de 7 ans), d'après les dessins de SempĂ©.


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Mefistofele de Boito pour la fête nationale monégasque

INFOS PRATIQUES
Affiche du spectacle
© X,dr
Jusqu'au 16/11/2011
Opéra de Monte Carlo
Place du Casino
MONACO MONTE-CARLO
Réservations :
377 98 06 28 28
Site Internet
Le Mefistofele de Boito ? On l’aime ou on le voue aux GĂ©monies. Venant après Berlioz et Gounod, cet opĂ©ra Ă©crit et remaniĂ© entre 1868 et 1875 assure la revanche du compositeur dans une relecture du mythe gœthĂ©en ripolinĂ© au nouvel esthĂ©tisme des Scapligiati. Boito en devenant ainsi une des figures de proue.

Mefistofele restera toujours une œuvre atypique, inĂ©gale, touffue, une sorte de curiositĂ© du rĂ©pertoire lyrique du dix-neuvième siècle, un Faust revisitĂ© par un poète-compositeur de vingt-quatre ans, dotĂ© d’une profonde culture philosophique et littĂ©raire, celui-lĂ  mĂŞme qui allait Ă  l’âge mĂ»r signer les livrets des ultimes chefs-d’œuvre de Verdi, Othello et Falstaff.

Ici, c’est Satan qui conduit encore une fois le bal ! Et de belle manière. Afin de ne pas mettre ses pas dans ceux des deux français qui avaient limité leurs transpositions à la première partie du drame, Boito en récupéra la version complète avec au final l’échappée dans l’antiquité de Troie et de sa belle Hélène. Les mauvaises langues relèveront quelques heurts entre l’italien et le poète teuton, en filigrane cet effort angoissant pour rester au plus près du texte et y rester. Dans le genre ça casse mais ça passe, on a jamais fait mieux...

Il faut donc un sacrĂ© culot pour s’attaquer Ă  ce pilier Ă©pisodique du rĂ©pertoire. Voyez un peu : des chœurs en veux-tu en voilĂ  et de toutes espèces (divins, carnavalesques, orgiaques...), une flopĂ©e de dĂ©cors (Rudy Sabounghi), et pour finir quatre cent quatre-vingts costumes (Buki Shiff au meilleur de sa forme) au compteur...

Broadway et Hollywood s’invitent au Grimaldi Forum pour trois heures d’un rĂ©jouissant shoot de bel canto italien. La production raffinĂ©e, ludique, onirique, colorĂ©e, baroque et truffĂ©e d’humour de Jean-Louis Grinda laisse pantois, abasourdi. Tout simplement en allant Ă  l’essentiel, dans une suite de tableaux fantasmagoriques qui nous trimbalent du ciel aux enfers grâce Ă  de spectaculaires projections de nuages sur grand Ă©cran Ă©pousant les rafales orageuses de la partition. Les chœurs, en grand oratorio cosmique, sont comme suspendus dans le vide, les carnavals paĂŻens Ă  souhait, la Nuit de Walpurgis d’un kitsch irrĂ©sistible... Pour qui veut entrer dans cette partition, bonheur complet, pari rĂ©ussi ! ImportĂ©e de Liège, voilĂ  une production encore une fois sĂ©rieuse et bien travaillĂ©e.

A tout seigneur, tout honneur ! Dans le rôle-titre, Erwin Schrott casse réellement la baraque et s’arrange avec une intelligence diabolique d’une partie écrite pour une vraie basse. Acrobatique, fielleux, visqueux, séduisant, jeune, plein de punch et de vitalité, d’un sex-appeal irrésistible, le baryton uruguayen emporte tout sur son passage.

Jolie prise de rôle également pour Oksana Dyka, Margarita qui a la voix du Bon Dieu, large, pleine, sensuelle, crémeuse à souhait, d’une beauté et d’une finition vocale proches de la perfection. L’approche dramatique est aussi fort belle.

Mirela Gradinaru (Elena), Christine Solhosse (Marta-Pantalis) et Maurizio Pace (Wagner-Nereo) faisaient mieux que de l’intelligente figuration. Remercions enfin Fabio Armiliato d’avoir sauvĂ© le spectacle. AffectĂ© d’une terrible laryngite, le sympathique tĂ©nor gĂ©nois n’a pu donner le meilleur de lui-mĂŞme. On connait sa gĂ©nĂ©rositĂ©, sa probitĂ©, son sĂ©rieux, son professionnalisme. PrivĂ© de la moitiĂ© de ses capacitĂ©s, un cĂ´tĂ© jusqu’au-boutiste, en cette matinĂ©e dominicale, rendait son Faust encore plus vrai, plus humain, plus pathĂ©tique, plus poignant. Chorale Rainier III, Chœurs de Monte-Carlo et Nice, immenses, stellaires, grandioses, sous la direction hyperlyrique, pleine de vie, survoltĂ©e, d’un Gianluigi Gelmetti, plus que jamais sensible aux accents et nuances d’une partition ambitieuse, Ă©trange, unique en son genre.
Mis à jour le 17/11/2011
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