 Augustin Mal (François Bureloup) soliloque devant son petit déjeuner à la cafétaria de son entreprise. Il ne parle à personne, il observe, se moque intérieurement des autres qui ont l'air de l'éviter.
Parfaitement ordinaire, Auguste Mal vit dans une solitude presque monacale. Personne ne le sollicite. Il n'attire pas la sympathie. Il se dit ne rien attendre des autres mais les observe, les imite et les juge. Il ne prend jamais partie car Augustin est un lâche. Il sait dénoncer ses collègues à ses supérieurs, à la moindre faute.
Augustin n'est pas indifférent aux femmes mais ne sait pas les aborder. Il confond vulgarité et délicatesse, amabilité et arrogance jusqu'au jour où une femme rentre dans sa vie…
Sa solitude va être chamboulée, ses idées embrouillées, son comportement bouleversé.
Doit-on avoir de l'empathie ou du rejet pour Augustin ? Est-il coupable ou innocent dans son comportement ?
Est-il Ă plaindre ou Ă condamner ?
L'interprétation de François Bureloup est remarquable. Il dissèque son personnage avec une justesse incroyable, nous fait mal là où il faut, nous fait peur là où il doit. Nous croisons des dizaines d'Augustin dans le métro, les bureaux, les voisins, sans le savoir, chaque jour.
Ne serions-nous pas en danger Ă chaque instant de notre vie ? |