 Un texte indécent, fin et drôle d’Anca Visdei sur un thème maintes fois abordé au théâtre, celui du psy et de ses patients énamourés.
Une patiente arrive chez son psychanalyste. Elle ne s’allonge pas, ne s’allongera jamais. Ce qu’elle veut, elle, c’est causer, se disputer, s’aimer, se fâcher, rire, pleurer, ne pas être suspendu à un dispositif thérapeutique mais le dépasser. Le psychanalyste tient les cordons de son art, prône l’abstinence, l’association libre. "Dites ce que vous vient à l’esprit en vous censurant le moins possible, cône l’abstinence, l’association libre. Dites ce que vous vient à l’esprit en vous censurant le moins possible, c’est là la seule contrainte de la psychanalyse", disait Freud, son inventeur. Et puis, peu à peu, les sentiments prennent le pas sur le professionnalisme. Lentement, insidieusement, au fur et à mesure que la jeune femme évoque son divorce, son désamour, sa solitude... et son goût très prononcé pour les chemises blanches.
La Patiente est un texte indécent, fin et drôle d’Anca Visdei sur un thème maintes fois abordé au théâtre, celui du psy et de ses patients énamourés. Le jeu de Barbara Lambert et de Mickaël Cohen y est pour beaucoup dans cette réussite, avec une mise en scène sobre et ingénieuse de Pauline Macia. |