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     Mesdames de la Halle
La Croix-Rousse (LYON)de Jacques Offenbach
Mise en scčne de Jean-Paul FouchĂ©court, Jean Lacornerie
Avec Sophie Lenoir (comédienne), Jacques Verzier (comédien), Elise Beckers (soliste), Jeanne Crousaud (soliste), Ronan Debois (soliste), Rui Dos Santos (soliste), Jérémy Duffau (soliste), Philippe-Nicolas Martin (soliste), Ahlima Mhamdi (soliste), Orchestre du CNSMD de Lyon
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 "Music-Halles"
Comment vous présenter et, surtout, comment vous donner absolument envie d’aller voir Mesdames de la Halle ? Ce spectacle, loin d’être un simple opéra bouffe, ne se résume pas. A la croisée du théâtre, du music hall, du cirque, de la vidéo et de l’opéra, il s’offre comme un beau et grand divertissement. A la base : l’opérette bouffe d’Offenbach Mesdames de la Halle dont le livret est écrit par Armand Lapointe. L’intrigue est celle d’une comédie poissarde dans la pure tradition : disputes entre "poissardes" (c’est-à -dire les employées des halles, poissonnières, maraîchères, fleuristes...), amours non partagées, prétendants intéressés, malentendus, trahisons et scènes de reconnaissance tirées par les cheveux. C’est du grand n’importe quoi ; le burlesque s’en donne à cur joie (il n’y a qu’à voir les noms des héroïnes du marché : madame Madou, madame Beurrefondu, madame Poiretapée) ; le rire est sur les lèvres des spectateurs, petits et grands, du début à la fin.
La bonne idée de Jean Lacornerie est de ne pas s’en être tenu à cette histoire et à la musique d’Offenbach. Les ajouts pourraient être de trop car cette opérette possède une structure et une unité de ton ; il n’en est rien. Ainsi un superbe prologue vient-il nous présenter ces halles, à grand renfort de chiffres et de définitions précises des métiers de l’époque : l’ouverture de ces halles eut lieu au milieu du XIXe siècle. Sophie Lenoir et Jacques Verzier brillent alors en maîtres de cérémonie. Ils commentent en paroles et en chansons les diapositives documentaires, avec une pointe d’humour savamment dosée. On les retrouve ensuite, fils conducteurs du spectacle, incarnant tel ou tel personnage dans une scène, commentant l’action dans une autre ou encore réalisant le doublage de quelques séquences muettes mémorables.
Nous aimerions également vous dire un mot des costumes extrêmement drôles et originaux (signés Robin Chemin), de l’incarnation des poissardes par des comédiens, accentuant la parodie, de la musique superbement interprétée par les jeunes musiciens du Studio de l’Opéra de Lyon (dirigés par Jean-Paul Fouchécourt). Nous voudrions vous décrire le décor magnifique de Bruno de Lavenère, reposant sur un simple empilement de palettes, peu à peu dévoilé à mesure que s’ouvre le rideau en voile noir transparent. Mais, à l’instar de la belle mise en scène orchestrée par le nouveau directeur du théâtre de la Croix Rousse, ne vous "dévoilons" justement pas toutes les surprises de cette pièce dynamique, enjouée et inventive. C’est le genre de spectacle où l’entrain des acteurs et des musiciens est communicatif ; il ne se raconte pas, il se vit. |
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Mis à jour le 08/05/2012
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