• Trio endiablĂ© Ă  la manière d'un vaudeville, 
  • Une chanteuse provocante, trois musiciens dĂ©jantĂ©s, des textes drĂ´les et percutants, voilĂ  la recette de ce spectacle vivifiant et fantaisiste ! Ils puis en tournĂ©e en France.
  • Ne manquez pas ce spectacle Ă©bouriffant et drĂ´le qui tourne en rĂ©gion parisienne et en province !
  • ''<i>L’homme le plus aimĂ© des Français</i>'' revient parmi nous. Il nous raconte sa vie, affirmant que rien n’est dĂ©sespĂ©rĂ©.
  • Théâtre de papier, d’objets et de marionnettes, de la Cie Les Ateliers du capricorne pour les enfants (Ă  partir de 7 ans), d'après les dessins de SempĂ©.


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Verdi et Shakespeare ont toujours fait bon ménage. En s’attaquant à Macbeth, outre qu’il touche pour la première fois à l’auteur qui l’aura fasciné toute sa vie, Verdi aborde une écriture nouvelle qui contient déjà cet emportement toujours guetté par la fêlure qui se déploiera ensuite dans son oeuvre majeure.

INFOS PRATIQUES
Affiche du spectacle
© OpĂ©ra de Monte-Carlo
Du 20/04/2012
au 28/04/2012

Opéra de Monte Carlo
Place du Casino
MONACO MONTE-CARLO
Réservations :
377 98 06 28 28
Site Internet
Cet opĂ©ra, plein de bruits et de fureurs, de silences et de murmures, de ces prĂ©sences inquiĂ©tantes qui tendent le drame et ouvrent dans l’ordonnancement de la "vie" ces bĂ©ances vertigineuses qui en rythment l’implacable dĂ©chirure, ce Shakespeare traitĂ© Ă  la sauce italienne – pour reprendre une expression fameuse –, viennent de trouver sur la scène du Palais Garnier de Monte-Carlo une lecture originale dans sa tradition et indĂ©lĂ©bile dans ses images.

Plaisir dès lors de retrouver dans la mise en scène très heroïc-fantasy de Francesco Negrin ces frôlements d’une terrible intimité, cette intensité calcinante d’un irrésistible désir de pouvoir absolu.

En rouge et noir, voici donc la lancinante folie monstrueuse des Ă©poux Macbeth, folie sanguinaire qui retourne les corps comme pour mieux en exhiber les forces sourdes. Si le metteur en scène a fort bien compris que le couple Macbeth domine la scène et laisse un peu le reste de la distribution au second plan, toutefois point de transposition moderne. Le spectacle a le grand mĂ©rite de suivre le livret, de respecter les enjeux et de permettre au nĂ©ophyte de dĂ©couvrir et de comprendre l'œuvre. Insoutenable assassinat des enfants Macduff sur l’air "Patria opressa"...

Les dĂ©cors et personnages, avec le talentueux concours de Louis DĂ©sirĂ©, sont d'inspiration d’art brut mĂ©diĂ©val, bois et fer dominent, Ă©crasent tout, armurerie d’époque comprise. Sous la prĂ©sence d’arachnĂ©ennes sorcières acrobatiques, un climat fantastique enveloppe les rapports psychiques et œdipiens entre le hĂ©ros et sa femme qui le manipule, et dont l’envergure et la personnalitĂ© sont hors du commun. En prime, la vraie puissance dĂ©mentielle et nue de l’impitoyable. Le spectateur, sadique lui aussi, assiste horrifiĂ© Ă  l’effondrement psychique du couple maudit, au portrait ici très finement dessinĂ©.

Comme toujours, à l’encontre du rôle-titre, c’est Lady Macbeth qui concentre l’attention. Habituée du rôle, Maria Guleghina campe une femme dont la démesure est le reflet d’un irrépressible désir et dont la paranoïa s’alimente d’hystérie. Belle, sculpturale, d’une raucité hallucinée, elle domine son terrible rôle dans tous les registres... même si les pinailleurs cherchent encore en vain l’ut dièse filé dans la scène du somnambulisme. Noble, brisé, écrasé, Lado Ataneli est un Macbeth attachant dans son irresponsabilité.

Face Ă  ces forces obscures, Giacomo Prestia fait une impressionnante apparition dans le court rĂ´le de Banquo. Macduff, ici Leonardo Capalbo, au timbre clair et argentĂ©, resplendit en fin de soirĂ©e de cette aura lumineuse du hĂ©ros salvateur. Belle prĂ©sence des seconds couteaux (le mĂ©decin de Pietro Palazy est Ă  entendre au plus vite dans un premier rĂ´le) et chœurs remarquables d’étoffe et de coloris.

Paolo Arrivabeni déploie avec flamme cette fresque musicalement terrible elle aussi et irise l’Orchestre philarmonique de Monte-Carlo de mille diaboliques couleurs dans un irrésistible, envoûtant et poisseux nocturne du pouvoir qui rend fou.
Mis à jour le 22/04/2012
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