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Au début du spectacle, un narrateur prend la parole: "Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ ; toute la Gaule est occupée par les Romains. Toute ? Non ! Car un village peuplé d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur." Et voilà , en deux phrases, le spectacle de cette Belle Hélène résumée. Tiens, pourtant, n’y aurait-il pas quelque chose d’erronée là dedans ? Peut-être une légère confusion entre la Rome et la Grèce antique, entre les aventures d’Astérix et d’Obélix et la Guerre de Troie ? Mais c’est justement cette désopilante confusion, la première de toute une série, qui va nous permettre de profiter pleinement du maître des bouffonneries musicales, Jacques Offenbach.
Car si David Knig, le metteur en scène, cherche à respecter l’uvre du compositeur français le plus emblématique du Second Empire, c’est avant tout pour en faire ressortir son délire intrinsèque. Pour cela, les anachronismes et calembours de notre temps s’accumulent qui trouvent leur pendant dans les jeux scéniques.
Ainsi, en admiration devant la beauté de Paris, déguisé en Paris, Hélène s’exclame en maniant grossièrement la paronomase : "Très beau de face, de profil et de fesse, euh, de dos !". Le problème de l’île de Cythère, c’est bien sûr que la reine ne peut s’y taire... Mais de ce caprice des dieux, il n’est pas besoin d’en faire un fromage. Enfin, quelque peu perdus, les rois se rabattent sur la dernière édition d’une série de livres bien connus : Gouverner la Grèce pour les Nuls.
Notons enfin les qualités musicales du spectacle. Certes, exigüité du lieu oblige, seul un piano sert d’accompagnement à l’ensemble des chanteurs. Mais ceux-ci sont parfaitement rompus à l’art de l’opéra bouffe, et font résonner la musique avec légèreté, mais également virtuosité, voire même sensualité. |
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Mis à jour le 07/02/2012
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