• Trio endiablĂ© Ă  la manière d'un vaudeville, 
  • Une chanteuse provocante, trois musiciens dĂ©jantĂ©s, des textes drĂ´les et percutants, voilĂ  la recette de ce spectacle vivifiant et fantaisiste ! Ils puis en tournĂ©e en France.
  • Ne manquez pas ce spectacle Ă©bouriffant et drĂ´le qui tourne en rĂ©gion parisienne et en province !
  • ''<i>L’homme le plus aimĂ© des Français</i>'' revient parmi nous. Il nous raconte sa vie, affirmant que rien n’est dĂ©sespĂ©rĂ©.
  • Théâtre de papier, d’objets et de marionnettes, de la Cie Les Ateliers du capricorne pour les enfants (Ă  partir de 7 ans), d'après les dessins de SempĂ©.


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Salomé de Strauss / Wilde ou le franchissement des tabous.

INFOS PRATIQUES
Affiche du spectacle
© S. Flament
Du 19/02/2011
au 27/02/2011

Samedi 19, mardi 22, vendredi 25 à 20h, dimanche 27 février à 15h.
Opéra de Monte Carlo
Place du Casino
MONACO MONTE-CARLO
Réservations :
377 98 06 28 28
Site Internet
Adolescente perverse, extravagante, capricieuse, sadique, pathétique de névrose, la sensuelle fille d’Hérodiade convoitée libidineusement par son beau-père, est l’icône même de l’affrontement entre Eros et Thanatos, un cérémonial de la vie et de la mort, une exaspération des passions portée à son paroxysme. Le tout dans un écrin empli de dissonances aux rythmes torturés, une pâte sonore blafarde qui cherche à transcrire au mieux les méandres psychologiques des personnages.

Au final ? Une heure quarante-cinq d’expressionnisme dĂ©cadent, une tension Ă©rotique de tous les instants, un venin distillĂ© avec l’insouciance d’une candeur machiavĂ©lique en prise Ă  un dĂ©sir fou. Pour couronner le tout, le baiser – ultime Ă©lan religieux teintĂ© d’érotisme ? – le plus rĂ©vulsant, le plus frustrant, le plus obscène, le plus morbide de l’histoire de l’opĂ©ra, car posĂ© sur les lèvres de la tĂŞte fraĂ®chement dĂ©capitĂ©e d’un prophète visionnaire qui a clamĂ©, lui, le vrai, le seul, l’unique Amour.

Mais volons à l’essentiel. Pour sa première mise en scène d’opéra, le travail de Marguerite Borie laisse perplexe. A l’applaudimètre, demi-échec ou demi-réussite ? A chacun de voir midi à sa porte. Un huis-clos anthracite étouffant, une citerne très design, aucun accessoire (la tête demandée sur un plateau d’argent sera livrée enveloppée dans un torchon long comme un jour sans pain ?!), des jeux irritants vus et revus avec les lourds manteaux que l’on se passe de main en main, histoire de meubler un vide inquiétant, un septuor des juifs et nazaréens qui frôle l’hystérie acrobatique et pour finir un strip-tease (par ailleurs fort agréable) totalement hors de propos. La violence abrupte et crue de la scène finale tombe à plat.

Positif du nĂ©gatif en quelque sorte, la vraie SalomĂ© nous la devrons – Ă  dose homĂ©opathique – Ă  Nicola Beller Carbone qui en est, sauf erreur de notre part, Ă  sa huitième production. Belle comme il n’est pas permis avec en prime cette candeur machiavĂ©lique, cette naĂŻvetĂ© monstrueuse qui donnent le tournis, la Diva, plus Fille-Fleur Ă©rotique que monstre dissolu, fait passer ça et lĂ , en quelques attitudes autoritaires, mines boudeuses ou Ă©clairs fulgurants un rĂ©el frisson. Ses si naturels ou bĂ©mols sont impĂ©riaux.

Fantastique prise de rôle pour Andreas Conrad qui définit à la perfection un Hérode insurpassable dans la composition d’un roi contradictoire, torturé de peur, de désir, finalement faible puis grotesque. Voix de ténor éclatante, une conviction là aussi ravageuse...

Portant toutes les tares de son monde, l’Hérodias nauséeuse d’Hedwig Fassbender fait valoir elle aussi un impact vocal sidérant et forme avec son mari de Tétrarque un couple flamboyant de décadence morale et psychique.

Si on peut légitimement rêver timbre plus noble, plus vaillant, plus digne de la prophétisation que celui de Werner Van Mechelen, rien à redire par contre sur les nombreux seconds rôles où l’on a plaisir à retrouver la fine-fleur d’artistes chevronnés (Gabriel, Shirrer, Hollop...) face aux Narraboth de belle dimension car sexy et percutant d’Attila B. Kiss.

Engloutissant le plateau dans une masse orchestrale digne d’Elektra, Asher Fisch donne raison à Richard Strauss lui-même qui disait : "Je me moque des chanteurs, seul l’orchestre m’intéresse".

Où sont passés, dans cette tonitruante direction, les nuances, les détails, les sensuelles trouvailles harmoniques, le voluptueux, le cruel et même parfois l’humour et la drôlerie ? La fameuse Danse des sept voiles avait des allures d’un défilé de la Wermacht sur le Prater.
Mis à jour le 20/02/2011
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