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     La Nuit des Rois
Cour d'honneur de la faculté des sciences (AVIGNON)de William Shakespeare
Mise en scčne de Carlo Boso
Avec Eline Berthuit, Jean Budde, Luca Bozzi, Camille Brazzini, Laure Caillet, Marianne Crozatier, Renaud Gillier, Etienne Guerin, Marine Jardin, Charly Labourrier, Maud Landau, Elise Touchon Ferrera, Pierre Serra, Sophie Vaussard
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 Deux jumeaux Viola et Sébastien font naufrage dans l’Illyrie.
L'intrigue se déroule sur les terres d'Illyrie. Le Duc Orsino éprouve un amour fou pour la belle et riche Comtesse Olivia. Mais celle-ci, réticente à cet amour, se cache depuis des années derrière le deuil de son frère. Une tempête provoque le naufrage d'un navire condamnant la quasi-totalité de son équipage à la mort, mise à part Sébastien et Viola de Messaline. Les jumeaux ont tous deux survécu à la noyade mais n'ont pas échoué au même endroit. Viola est persuadée que son frère s'est noyé et vice versa. N'ayant aucun lieu où aller, ils décident tous les deux de se rendre à la Cour d'Orsino. Sur les lieux avant son frère, Viola a décidé de se faire passer pour un homme (Césario) et de servir le Duc dont elle va tomber amoureuse. Le Duc va confier à Césario de faire la cour à Olivia. Mais les choses se compliquent quand Olivia, au lieu d'accepter l'amour du Duc va s’éprendre de son jeune messager, Césario alias Viola... Ce n'est qu'à l'arrivée de Sébastien que tout reprend sa place. Les couples se reforment de façon "convenable" : Viola et le Duc, d’un côté, et Olivia et Sébastien de l’autre. Tout rentre dans l’ordre.
En ce jour de Fête Nationale, je me rends à Avignon, à la Cour d’Honneur... de la Faculté des Sciences ! Un premier pas vers l’imposture, toile de fond de La Nuit des Rois. En plein air, un plateau en bois surélevé d’à peine six mètres sur quatre et en fond de scène un rideau tendu, comme un drapeau tricolore, repris par les costumes et le maquillage des comédiens : bleu "roi" (ça va de soi), bleu "nuit" (là aussi) et noir (couleur neutre, ni masculine ni féminine). L’Illyrie a hissé haut ses couleurs ! Nous voilà , acteurs et spectateurs, voguant tous ensemble dans un océan de faux-semblants. Seule l’approche ingénieuse de Carlo Boso, un des grands maîtres de la commedia dell arte, pouvait mettre en valeur cette uvre de Shakespeare. Mise en scène et direction d’acteurs concourent à restituer cette mascarade où le jeu des masques (au sens propre comme au figuré), le travestissement, le double jeu et l’ambiguïté sont les ingrédients. Et la commedia s’y prête parfaitement ! On s’amuse avec les codes, on bouscule les conventions et la bienséance. L’enthousiasme et le dynamisme des comédiens, élèves de l’Académie internationale des arts du spectacle, donnent fraîcheur et rythme à ce classique vieux de quatre cents ans. On ne peut que les remercier pour ce bon moment de "théâtre", dans toutes ses lettres de noblesse. |
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Mis à jour le 16/07/2008
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